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Les influenceurs mode prennent le virage de la Slow-fashion

Grâce à une prise de conscience écologique et environnementale, l’univers de la mode délaisse lentement la fast-fashion au profit de la slow-fashion, prônée dorénavant par plusieurs influenceurs. Cette nouvelle génération cherche ainsi à soutenir une consommation raisonnée, quitte à perdre une partie de ses revenus.

 

Vers une mode éco-responsable encouragée par le marketing d’influence

La grande majorité des créateurs de contenu mode encense la fast-fashion avec une surconsommation de vêtements à bas coût. Les conséquences pour l’environnement restent évidemment désastreuses. L’influenceuse mode Marie Lopez (alias EnjoyPhoenix), lassée par cette démesure, a fait le choix de mettre en avant des pièces durables et respectueuses de la planète. Fini le déballage de commandes Shein, Zara ou Primark qui s’amoncelaient dans la chambre de la jeune femme. Dès 2019, la créatrice arrête ses collaborations fast-fashion, pourtant très rémunératrices, et suscite ainsi une véritable réflexion chez ses collègues. Une nouvelle génération d’influenceurs, animée par des valeurs environnementales, entreprend alors sa transition écologique. Ces personnes nouent des partenariats avec des marques éthiques, célèbrent les articles de seconde main et cherchent à donner envie à leur communauté de se vêtir de manière plus durable. Le marketing d’influence profite d’ailleurs d’une audience très demandeuse d’un contenu tourné vers une mode éco responsable. Les internautes demeurent, en effet, critiques envers les choix des influenceurs adeptes de la fast-fashion. Le prêt-à-porter et les cosmétiques slow-fashion acquièrent désormais une notoriété inégalée sur Internet et les réseaux sociaux.

 

Le coût de la slow-fashion pour les influenceurs

Si les créateurs de contenu réfléchissent aux conséquences écologiques de leur activité, le coût de la défense d’une mode écoresponsable reste dissuasif pour certains. EnjoyPhoenix affirme ainsi avoir perdu plus d’un tiers de ses bénéfices ; les labels non éthiques lui ayant tourné le dos. Louise Aubery, l’entrepreneuse à la tête de MyBetterSelf, dit également refuser 80 % des partenariats publicitaires qu’elle se voit proposer. Selon Emmanuelle Patry, fondatrice de Social Media Lab, l’agence de conseil et de formation en marketing et en réseaux sociaux, il faut toutefois rester optimiste. On assiste en effet à l’émergence de nouveaux modèles économiques, nettement plus vertueux : le crowdfunding (financement participatif), la création de labels respectueux de l’environnement ou encore le développement d’enseignes de seconde main.

Quelques entrepreneurs ont amélioré leur ligne éditoriale, mais la plupart des grands noms de la création de contenu ne se sentent pas concernés par l’écologie. Le mouvement vert peine donc à s’imposer dans un univers régi par la surconsommation, même si de plus en plus d’influenceurs mode se tournent heureusement vers la slow-fashion.

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